Une démarche d’amélioration continue intégrant les enjeux de durabilité de mon exploitation en Grandes Cultures, à quoi cela ressemble ?
Pour chacun des 4 fondamentaux de la Responsabilité Sociétale des Exploitations Agricoles (RSEA), ci-après quelques exemples d’actions qu’il est possible de mettre en place dans une exploitation en Grandes Cultures.
L’exploitation en Grandes Cultures est viable
Le pilier économique intègre des indicateurs technico-économiques et financiers (EBE, marge brute, charges…) ainsi que des indicateurs sur les pratiques et outils de production, pour rendre compte de la santé économique de l’exploitation.
Et concrètement ?
- La performance technico-économique de l’exploitation et son adéquation avec la perception des revenus dégagés pour subvenir à la pérennité de l’exploitation et à ses besoins.
- L’attention accordée aux pratiques sociétales et environnementales des entreprises ou coopératives fournissant l’exploitation est aussi prise en compte dans la RSEA. Cela peut être l’impact carbone, les conditions des employés, la proximité territoriale, etc.
- Entretenir les bâtiments et le matériel agricole. Il existe par exemple les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) qui permettent de mutualiser les outils de mécanisation pour diminuer les coûts, réduire son impact environnemental, et favoriser l’emploi local.
Et si on commençait par l’essentiel
5 questions pour découvrir votre positionnement sur une stratégie durable et responsable
L’exploitation en Grandes Cultures est transparente et plébiscitée par les consommateurs
Le pilier social regroupe le confort au travail, la qualité de vie et le bien-être de l’ensemble des personnes sur l’exploitation.
Et concrètement ?
- Réduire l’utilisation des intrants (chimiques/de synthèse), et choisir des cultures, des variétés adaptées aux conditions climatiques et pédoclimatiques du territoire, sont deux pratiques plus respectueuses de l’environnement. Les produits proposés répondent ainsi aux attentes d’une partie des consommateurs : Produits issus d’une agriculture durable.
- La réduction des pertes liées au stockage ou à la récolte.
- Interagir avec les parties prenantes : le public et les différentes personnes ou organisations qui peuvent être amenées à interagir avec l’exploitation. Ainsi, le fait de ranger et rendre présentable l’exploitation à tout moment, d’organiser des portes ouvertes, etc.
- Agir pour le développement local avec l’investissement dans des associations, des syndicats, ou des organismes professionnels.
L’exploitation en Grandes Cultures est transmissible et vivable
Le pilier social regroupe le confort au travail, la qualité de vie et le bien-être de l’ensemble des personnes sur l’exploitation.
Et concrètement ?
- Prendre en compte la charge de travailphysique ou horaire. Par exemples, le temps de travail peut être conséquent et réduire la charge de travail/la fatigue, par exemple avec l’usage de technologie comme le GPS.
- Manager les salariés: leur accueil, leurs conditions de travail, part d’embauche de salariés issus d’une réorientation professionnelle ou en insertion, Alternant en formation, etc.
- La gouvernance de l’exploitation: entente entre associés, participation des salariés dans certaines décisions, etc.
L’exploitation en Grandes Culture est reproductible :
Le pilier agro écologique regroupe la résilience de l’exploitation, son adaptation au dérèglement climatique, ses impacts sur les ressources ou la biodiversité par exemple.
Et concrètement ?
- Mettre en place différentes rotations plus ou moins complexes, ainsi que la culture associée et la diversité variétale, pour protéger la biodiversité.
- Pratiquer une agriculture encore plus durable : réduction/optimisation de l’utilisation des fertilisants et des produits phytosanitaires en mettant en place des solutions alternatives : produits de bio contrôle, faux semis, jouer avec l’inter-rang, désherbages mécaniques, utilisation d’amendements organiques, recours à ses propres semences, modulation de dose, etc.
- Réduire les déchets produits sur l’exploitation en réparant son matériel agricole ; en diminuant les achats de plastiques à usage unique, en valorisant les résidus de culture.