Une démarche d’amélioration continue intégrant les enjeux de durabilité de mon élevage porcin , à quoi cela ressemble ?
Pour chacun des 4 fondamentaux de la Responsabilité Sociétale des Exploitations Agricoles (RSEa), voici une présentation de quelques exemples d’actions qu’il est possible de mettre en place dans un élevage porcin.
L’élevage porcin est viable
Le pilier économique intègre des indicateurs technico-économiques et financiers (EBE, marge brute, charges…) ainsi que des indicateurs sur les pratiques et outils de production, pour rendre compte de la santé économique de l’élevage porcin.
Et concrètement ?
- La performance technico-économique de l’élevage et son adéquation avec la perception des revenus dégagés pour subvenir à la pérennité de l’élevage et à ses besoins.
- L’attention accordée aux pratiques sociétales et environnementales des entreprises ou coopératives fournissant l’élevage sont aussi prises en compte dans la RSEa. Cela peut être l’impact carbone, les conditions des employés, la proximité territoriale, etc.
- Entretenir les bâtiments et le matériel agricole. Il existe par exemple les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) qui permettent de mutualiser des outils comme par exemple les ateliers de découpe, pour diminuer les coûts, réduire son impact environnemental, et favoriser l’emploi local.
Et si on commençait par l’essentiel
5 questions pour découvrir votre positionnement sur une stratégie durable et responsable
L’élevage porcin est transparent et plébiscité par les consommateurs
Le pilier sociétal concerne l’adéquation des pratiques de l’élevage porcin avec les attentes des consommateurs et de la société en général.
Et concrètement ?
- Prendre en compte le bien-être animal. Il est aussi possible d’aller plus loin que la réglementation, notamment en augmentant la surface par animal, avec un accès à l’extérieur, un espace pour que les truies puissent exprimer leur comportement naturel de construction d’un nid, en ayant recours à un diagnostic de bien-être animal.
- Interagir avec les parties prenantes : le public et les différentes personnes ou organisations qui peuvent être amenées à interagir avec l’élevage. Ainsi, le fait de ranger et rendre présentable l’élevage à tout moment, d’organiser des portes ouvertes, de consulter l’avis du voisinage lors d’un projet (agrandissement de cheptel par exemple), etc.
- Agir pour le développement local avec l’investissement dans des associations, des syndicats, ou des organismes professionnels.
L’élevage porcin est transmissible et vivable
Le pilier social regroupe le confort au travail, la qualité de vie et le bien-être de l’ensemble des personnes sur l’exploitation.
Et concrètement ?
- Prendre en compte la charge de travail physique ou horaire. Par exemple, un chariot de soins et toboggan pour porcelets évite la prise fréquente d’animaux au sol, un siège à hauteur réglable, une caisse élévatrice de porcelets pour la vaccination, un robot de lavage des salles qui permet de réduire l’intervention humaine. La Chambre d’Agriculture de Bretagne a réalisé un Guide de trucs et astuces en élevage porcin.
- Manager les salariés : leur accueil, leurs conditions de travail, part d’embauche de salariés issus d’une réorientation professionnelle ou en insertion, etc.
- La gouvernance de l’élevage : entente entre associés, participation des salariés dans quelques décisions, etc.
L’élevage porcin est reproductible
Le pilier agroécologique regroupe la résilience de l’élevage porcin, son adaptation au dérèglement climatique, ses impacts sur les ressources ou la biodiversité par exemple.
Et concrètement ?
- Pour les cultures, mettre en place différentes rotations plus ou moins complexes, ainsi que la culture associée, pour protéger la biodiversité.
- Mettre en œuvre des pratiques culturales favorisant la biodiversité comme des bandes enherbées, ou installer des lieux refuges de biodiversité sur l’élevage.
- Protéger son cheptel : utiliser plusieurs races différentes pour préserver la diversité génétique et améliorer la résilience aux maladies, mettre en place les mesures de biosécurité.
- Réduire les déchets produits sur l’élevage en réparant son matériel agricole ; en diminuant ses achats de plastiques à usage unique, en
- Réaliser un diagnostic carbone, notamment avec un organisme comme le GEEP (Gestion environnementale des élevages porcins).